Nous entendons souvent des parents nous dire : « Mon enfant a des problèmes de système immunitaire ». Par exemple, une mère peut se plaindre que son enfant est constamment malade après son entrée au jardin d’enfants, ou un père peut remarquer qu’un rhume se transforme en une maladie de longue durée avec des complications. Ces cas suscitent l’inquiétude et la recherche de solutions. Les parents s’inquiètent et tentent de « renforcer » le système immunitaire, d’autant plus que l’internet regorge de conseils à ce sujet. Malheureusement, suivre de tels conseils sans la supervision et les recommandations d’un médecin peut avoir des conséquences graves, allant des réactions allergiques aux complications de maladies existantes.
Pourquoi est-il important de comprendre l’immunité d’un enfant ?
Il existe des indicateurs clairs de déficience immunitaire chez les enfants, lorsque l’organisme a moins de capacité à résister aux infections et se rétablit lentement. Par exemple, cela peut se manifester par des rhumes prolongés avec des complications bactériennes fréquentes telles que l’otite moyenne ou la sinusite, ou des pneumonies répétées nécessitant une hospitalisation.
Signes de déficit immunitaire chez l’enfant
- Stomatite candidosique (muguet) répétée chez les enfants de plus d’un mois et mal soignée.
- Prolapsus tardif du cordon ombilical et mauvaise cicatrisation de la plaie ombilicale (avec suppuration).
- IRAV fréquente avec complications bactériennes nécessitant une antibiothérapie en milieu hospitalier (en particulier des médicaments injectables).
- Plus de 6 otites moyennes, 2 sinusites ou 2 pneumonies au cours de l’année (confirmées par radiographie).
- Lésions purulentes répétées (abcès profonds) de la peau ou des organes internes.
- Maladies allergiques graves.
- Infections graves (méningite, encéphalite, septicémie).
- Antécédents familiaux de maladies infectieuses graves ou de décès d’enfants en bas âge.
Ces critères sont basés sur les recommandations des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) et de la Société européenne d’immunologie (ESID). Si vous observez ces signes chez votre enfant, il est important de consulter un immunologue pédiatre.
Comment choisir un spécialiste ?
Prêtez attention aux recommandations d’autres parents, aux avis sur le spécialiste et à ses qualifications. Assurez-vous que le médecin a de l’expérience avec les enfants, qu’il est impliqué dans des communautés professionnelles et qu’il est spécialisé en immunologie pédiatrique. Il est également utile de s’intéresser à la disponibilité du médecin et à la possibilité d’une approche individuelle du traitement.
Développement naturel du système immunitaire
Dans la plupart des cas, la faiblesse du système immunitaire est un processus naturel de son développement. Si un enfant va à l’école maternelle ou si ses frères et sœurs fréquentent déjà des établissements d’enseignement, il est normal qu’il tombe malade jusqu’à 8 à 10 fois par an. L’essentiel est que ces maladies soient bénignes, sans complications graves.
L’enfant explore le monde et la rencontre avec de nouveaux virus est une étape naturelle. Le nez qui coule, la fièvre ou la toux sont des manifestations courantes, dont la gravité dépend du type de virus et de l’état corporel de l’enfant.
Comment renforcer l’immunité de l’enfant ?
- Pratiquez l’endurcissement.
- Protégez votre enfant du tabagisme passif.
- Assurez-lui une bonne alimentation et un repos régulier.
- Vacciner contre le pneumocoque et la grippe.
- Habillez l’enfant en fonction du temps qu’il fait, en évitant de trop l’envelopper.
- Marchez au grand air tous les jours.
Des mesures simples permettent de soutenir le système immunitaire de l’enfant. Si vous soupçonnez des problèmes graves, n’hésitez pas à consulter un médecin. Un immunologiste pédiatrique sera en mesure d’évaluer le système immunitaire de votre enfant, de poser un diagnostic précis et d’élaborer un plan d’action efficace.