Inflammation des ganglions lymphatiques chez les enfants et les adultes

L’inflammation des ganglions lymphatiques chez les enfants et les adultes est une réponse naturelle de l’organisme à la maladie ou à l’infection. L’hypertrophie des ganglions lymphatiques signifie que le système immunitaire s’efforce d’éliminer les virus ou les bactéries.

Que sont les ganglions lymphatiques ?

Les ganglions lymphatiques sont des organes du système lymphatique qui se présentent sous la forme de masses arrondies (de deux à trois millimètres à un à deux centimètres de diamètre) formant des amas de lymphe et de vaisseaux sanguins. Les ganglions lymphatiques remplissent les fonctions suivantes

• Fonction de formation du sang: les lymphocytes se forment et mûrissent dans les ganglions lymphatiques.
• Fonction de transport: ils assurent l’écoulement des produits métaboliques dans le canal veineux.
• Fonction de défense: ils sont responsables de la réponse immunitaire, neutralisant les infections dans l’organisme.

Chaque ganglion lymphatique est constitué d’une capsule de tissu conjonctif et de vaisseaux ramifiés, par lesquels s’écoulent et s’infiltrent la lymphe (liquide visqueux et clair contenant des cellules du système immunitaire, les leucocytes). La lymphe participe au métabolisme des graisses, des protéines et des glucides, ainsi qu’à l’élimination des toxines et autres substances nocives de la circulation sanguine.

Où sont situés les ganglions lymphatiques ?

Les ganglions lymphatiques sont situés le long des vaisseaux lymphatiques et des veines. Il y en a environ 600 dans le corps. Types de ganglions lymphatiques :

• cervical ;
• coude ;
• sous-mandibulaire ;
• inguinaux ;
• ischio-jambiers ;
• axillaire.

Ils sont également présents dans le médiastin (entre les poumons), dans l’abdomen et dans le rétropéritoine. Normalement, les ganglions lymphatiques ne sont perceptibles qu’en dessous de la mâchoire, sous les bras et dans la région de l’aine.

Qu’est-ce que l’inflammation des ganglions lymphatiques (lymphadénite) ?

La lymphadénite est un processus pathologique qui se traduit par l’inflammation d’un ou de plusieurs ganglions lymphatiques. La pathologie peut toucher les enfants et les adultes. Selon la nature de l’évolution, on distingue la lymphadénite aiguë de la lymphadénite chronique.

• L’inflammation aiguë des ganglions lymphatiques se développe soudainement et rapidement et s’accompagne de signes prononcés (douleur et gonflement des ganglions lymphatiques, fièvre).
• Lalymphadénite chronique se caractérise par une évolution longue, une symptomatologie atone et une alternance de périodes de rémission et d’exacerbations.

La lymphadénite est-elle un cancer ?

La lymphadénite n’est pas un cancer, mais une modification pathologique des ganglions lymphatiques, qui n’est pas une maladie indépendante. L’inflammation des ganglions lymphatiques et leur augmentation indiquent le développement d’une pathologie, le plus souvent une lésion infectieuse des organes internes.

Le lymphome est un cancer des ganglions lymphatiques. En cas de lymphome, les ganglions lymphatiques gonflent mais, en règle générale, ils sont indolores. La distinction du processus malin peut être faite par un médecin après un diagnostic complet.

Comment comprendre que les ganglions lymphatiques sont enflammés ?

La lymphadénite se manifeste par une lymphadénopathie, c’est-à-dire une augmentation de la taille du ganglion lymphatique, ainsi qu’un gonflement et une rougeur de la peau dans sa région. Un ganglion lymphatique enflammé peut être ressenti comme un épaississement sous la peau. Les autres signes d’inflammation du ganglion lymphatique sont les suivants

• une douleur du ganglion lymphatique à la palpation ;
• une augmentation de la température corporelle et de la zone enflammée ;
• frissons, douleurs articulaires, maux de tête, faiblesse générale ;
• palpitations, transpiration accrue.

Les symptômes de la lymphadénite dépendent des causes qui l’ont provoquée. Il peut y avoir des symptômes d’infections respiratoires aiguës (toux, écoulement nasal, maux de gorge), des éruptions cutanées, des démangeaisons de la peau, des diarrhées, des nausées et des vomissements en cas d’infections intestinales. Chez l’enfant, la lymphadénite s’accompagne de fièvre, de malaise et de perte d’appétit.

Pourquoi les ganglions lymphatiques sont-ils enflammés ?

La principale cause de lymphadénite chez l’enfant et l’adulte est l’infection, dont l’agent causal peut être un virus, une bactérie, un champignon ou un protozoaire. Les ganglions lymphatiques enflammés sont généralement proches du site de l’infection (par exemple, en cas d’infection streptococcique de la gorge, les ganglions lymphatiques du cou gonflent). Les causes possibles de l’inflammation des ganglions lymphatiques sont les suivantes

• infections virales (rhume, grippe, adénovirus, covidie, mononucléose, rougeole, varicelle, rubéole) ;
• infections bactériennes des sinus, de l’oropharynx, de l’oreille (sinusite, pharyngite, otite moyenne) ;
• plaies et abcès cutanés (furoncles, escarboucles, ulcères trophiques) ;
• les maladies des glandes salivaires (sialoadénite, kystes des glandes salivaires) ;
• pathologies des dents et de la cavité buccale (caries, stomatites) ;
• les maladies auto-immunes (polyarthrite rhumatoïde, lupus érythémateux disséminé) ;
• infections parasitaires (toxoplasmose) ;
• maladies oncologiques (lymphome, leucémie) ;
• réaction allergique aux médicaments.

Chez l’enfant, la lymphadénite est souvent associée à des infections infantiles (scarlatine, diphtérie, oreillons) et à des maladies cutanées (eczéma infecté, pyodermite, diathèse). L’inflammation des ganglions lymphatiques cervicaux chez l’enfant peut être une réaction de l’organisme à la poussée dentaire. Les plaies purulentes et le panaris (inflammation purulente des doigts) peuvent également être à l’origine d’une inflammation locale des ganglions lymphatiques.

Les infections des systèmes urinaire et reproducteur (cystite, pyélonéphrite, maladies vénériennes) peuvent enflammer les ganglions lymphatiques inguinaux. La tuberculose peut provoquer des lésions des ganglions lymphatiques intrathoraciques.

Chez l’homme, la lymphadénite de l’aine peut se développer sur fond de prostatite (inflammation de la prostate). Une augmentation des ganglions lymphatiques axillaires chez les femmes peut indiquer des pathologies mammaires (mastite, néoplasmes mammaires).

Le risque d’inflammation des ganglions lymphatiques est accru chez les personnes dont le système immunitaire est affaibli (par exemple, en cas d’immunodéficience congénitale ou acquise, de troubles hormonaux et métaboliques, de prise d’immunosuppresseurs), ainsi que chez les enfants (en raison du sous-développement du système de défense de l’organisme) et les personnes âgées. Les maladies chroniques (diabète sucré, insuffisance cardiaque, rénale ou hépatique, maladies du sang) et un mode de vie malsain (alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique, tabagisme et abus d’alcool, stress et manque de sommeil) sont des facteurs qui favorisent l’apparition de la lymphadénite.

Quel médecin consulter en cas d’inflammation des ganglions lymphatiques ?

En cas de symptômes d’inflammation des ganglions lymphatiques, il est nécessaire de consulter un médecin de famille (généraliste ou pédiatre) ou un immunologiste. Il recueillera une anamnèse, procédera à un examen visuel et physique (mesure de la température corporelle, palpation des ganglions lymphatiques) et prescrira un test sanguin clinique avec une formule leucocytaire.

En fonction des résultats de l’examen initial, le thérapeute peut demander des examens instrumentaux et de laboratoire supplémentaires. Il peut également être amené à consulter des médecins d’autres spécialités : infectiologue, endocrinologue, allergologue, hématologue.

Comment diagnostiquer l’inflammation des ganglions lymphatiques ?

L’inflammation des ganglions lymphatiques cervicaux, axillaires ou inguinaux peut être déterminée par palpation. La lymphadénite du médiastin ou de la cavité abdominale ne peut être détectée que par des examens instrumentaux. Le diagnostic de l’inflammation des ganglions lymphatiques peut comprendre les éléments suivants

• un examen sanguin clinique général avec calcul de la formule leucocytaire ;
• analyse biochimique du sang (protéines totales et C-réactives, fractions protéiques) ;
• échographie des ganglions lymphatiques (examen échographique des ganglions lymphatiques pour déterminer leur taille et leur structure, détection du contenu liquide et de la prévalence de l’inflammation dans les tissus voisins) ;
• radiographie du thorax (en cas de symptômes de pathologies bronchiques et pulmonaires, en cas d’infections virales respiratoires aiguës compliquées) ;
• ponction biopsie (examen histologique pour déterminer la composition cellulaire et la nature du processus pathologique) ;
• lymphographie (radiographie du système lymphatique avec contraste) ;
• les tests d’infection (analyses de sang et cultures bactériologiques de liquides biologiques, prescrites en tenant compte des symptômes cliniques).

En cas d’inflammation des ganglions lymphatiques du cou et de signes de pathologies des voies respiratoires supérieures, le médecin renverra à la consultation d’un oto-rhino-laryngologiste pour identifier les infections des organes ORL. En cas de lymphadénite inguinale, les hommes doivent consulter un urologue, les femmes un gynécologue. L’inflammation des ganglions lymphatiques du cou peut être provoquée par des pathologies dentaires, il est donc important de se faire examiner par un dentiste.

Comment l’inflammation des ganglions lymphatiques est-elle traitée ?

Le traitement de la lymphadénite est prescrit individuellement par le médecin après un examen complet. Le traitement médicamenteux de l’inflammation des ganglions lymphatiques peut comprendre

• des antibiotiques (prescrits en cas d’infection bactérienne, en tenant compte de l’agent pathogène identifié et de sa résistance aux antimicrobiens) ;
• des médicaments antiviraux (en cas d’infection virale) ;
• des antimycosiques (des médicaments antifongiques sont nécessaires pour les infections fongiques) ;
• les anti-inflammatoires non stéroïdiens (pour contrôler l’inflammation) et les analgésiques ;
• les antihistaminiques (soulagent les gonflements, améliorent le bien-être général) ;
• les médicaments de désintoxication (pour éliminer les toxines et les déchets des micro-organismes pathogènes).

Les moyens d’application externe dans la lymphadénite, tels que les pommades, les crèmes ou les compresses, ne peuvent être utilisés que sur prescription médicale. En présence d’une suppuration des ganglions lymphatiques, une intervention chirurgicale peut s’avérer nécessaire : élimination du contenu purulent et assainissement des tissus affectés.

Les procédures physiothérapeutiques (irradiation aux ultraviolets, magnétothérapie, électrophorèse) peuvent accélérer la guérison. Il est également important de renforcer l’immunité. Le médecin peut donc prescrire des immunomodulateurs, des complexes vitaminiques et des suppléments nutritionnels.

Caractéristiques du traitement de l’inflammation des ganglions lymphatiques chez l’enfant

Le traitement de la lymphadénite chez l’enfant dépend directement du type et du stade de la maladie. Il est également important d’identifier la cause première de l’inflammation. Le diagnostic de la pathologie s’effectue en plusieurs étapes : examen physique, analyses de laboratoire (analyses de sang, d’urine, en cas d’infection des organes ORL – examen bactériologique du nez ou du pharynx) et échographie des ganglions lymphatiques. En cas d’inflammation fréquente des ganglions lymphatiques, il est nécessaire de consulter un immunologiste pédiatrique.

Si la lymphadénite de l’enfant a provoqué une infection qui s’est propagée dans le sang ou les organes, l’élimination de la maladie primaire entraînera la disparition de l’inflammation des ganglions lymphatiques. Pour éliminer l’infection, le médecin prescrira un traitement conservateur : choisir des antibiotiques, des agents antiallergiques, recommander des médicaments pour soulager les symptômes de la maladie (sprays nasaux, antipyrétiques). Pendant la période de traitement, il est important de suivre les recommandations du médecin : aérer régulièrement la pièce, maintenir une humidité normale, suivre un régime de boisson.

Si l’inflammation a été causée par la pénétration de bactéries directement dans le ganglion lymphatique, le médecin prescrira une méthode de traitement local. Il peut prescrire une thérapie antibactérienne locale (compresses, antibiotiques).

Comment traiter les ganglions lymphatiques à la maison ?

Le traitement des ganglions lymphatiques à domicile est inefficace et risque de provoquer des complications. L’inflammation et le gonflement des ganglions lymphatiques indiquent un processus pathologique dans l’organisme, il est donc nécessaire d’en identifier la cause et d’éliminer le processus inflammatoire.

Comment soulager l’inflammation des ganglions lymphatiques du cou ?

Pour soigner une inflammation des ganglions lymphatiques du cou chez l’enfant et l’adulte, il est nécessaire de consulter un médecin. Les moyens de la médecine populaire sont interdits, car ils peuvent provoquer des réactions allergiques et une aggravation des symptômes.

Est-il possible de réchauffer les ganglions lymphatiques ?

Il n’est pas recommandé de réchauffer les ganglions lymphatiques. L’application de chaleur et le réchauffement des ganglions lymphatiques peuvent provoquer la multiplication des agents pathogènes et la propagation du processus inflammatoire aux tissus voisins. En outre, en cas de lymphadénite avec suppuration, le processus purulent peut augmenter, ce qui est dangereux pour le développement d’une septicémie.

Complications possibles de l’inflammation des ganglions lymphatiques

Une lymphadénite non traitée à temps peut entraîner un processus purulent dans les ganglions lymphatiques. Les complications de la lymphadénite sont les suivantes

• abcès (accumulation localisée de pus contenant du liquide, des globules blancs, des tissus morts et des bactéries) ;
• phlegmon (processus purulent étendu sans limites claires et susceptible de s’étendre aux tissus voisins) ;
• bactériémie (pénétration de bactéries dans la circulation sanguine) et septicémie (propagation de l’infection dans la circulation sanguine et contamination bactérienne du sang) ;
• la thrombophlébite (inflammation de la paroi veineuse et formation de caillots sanguins qui obstruent les veines) ;
• la formation de fistules et de fistules (canaux anormaux reliant le ganglion lymphatique à la peau).

La bactériémie et la septicémie sont des affections qui mettent la vie en danger et nécessitent une attention médicale immédiate. Consultez un médecin si vous avez une température corporelle élevée (plus de 38 °C), une douleur et une rougeur accrues au niveau du ganglion lymphatique affecté, ou si du liquide ou du pus s’en écoule.

Une inflammation prolongée des ganglions lymphatiques entraîne une détérioration générale de la santé : faiblesse, fatigue accrue, baisse de l’immunité et maladies infectieuses fréquentes. Vous pouvez prévenir les complications de la lymphadénite en contactant un médecin dès les premiers signes d’une infection (augmentation de la température corporelle, frissons, toux, rhinite, faiblesse générale).

Prévention de l’inflammation des ganglions lymphatiques

La prévention de la lymphadénite consiste à prendre des précautions pour éviter les infections virales, bactériennes et fongiques. La prévention de l’inflammation des ganglions lymphatiques comprend les éléments suivants

• le respect des règles d’hygiène (se laver les mains après avoir visité des lieux publics, avant de manger, utiliser des antiseptiques) ;
• le respect d’un régime de sommeil et de repos
• une alimentation saine et équilibrée (consommation quotidienne de nutriments en quantité suffisante, limitation des aliments gras, fumés et marinés, ainsi que de l’alcool) ;
• arrêt du tabac ;
• traitement opportun des maladies infectieuses ;
• des examens préventifs réguliers ;
• la prise de médicaments uniquement sur prescription médicale ;
• maintenir une activité physique ;
• éviter les blessures cutanées et prodiguer les premiers soins en cas de blessure.

Les infections susceptibles de provoquer une lymphadénite et ses complications peuvent être évitées par la vaccination.